Luang Prabang est une belle provinciale caressée par les eaux du Mékong et la Nam Khan, son affluent. Reine de beauté, elle a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 1995, afin de la protéger.
A la saison sèche, novembre à mai, les bancs de sable l'orne d'une couronne de perles. L'élégante séduit les touristes. Depuis, toujours, la population locale vénère le fleuve mythique, baptisée « Mère des eaux » qui traverse le pays sur 1865 kms. Le Mékong est vital pour le Laos, ce pays enclavé qui ne possède aucune façade maritime. Il profite de la fonte des neiges au Tibet, où il prend sa source à 6000 m d'altitude, et des premières pluies de la saison pour reprendre des forces et sa teinte ocre, si caractéristique.
Pour information, de nombreux auteurs ont consacré des ouvrages à la ville de Luang Prabang pour révéler au public son charme et ses secrets. Ci-dessous, quelques extraits de deux livres dont nous vous conseillons la lecture avant et après votre séjour à Mekong Estate.
« Dans le monde actuel emporté par le tourbillon de la nouveauté, Luang Prabang a su garder le charme et l'authenticité de son passe prestigieux. Convoitée par ses puissants voisins trop peuples, Chine, Vietnam et Thaïlande, elle reste cette cite de légende ou le temps semble suspendu, belle endormie a l'ombre de ses pagodes dont la vie quotidienne se déroule au rythme des prières ». Françoise Capelle « Luang Prabang, la cité du Bouddha d'or et du flamboyant », Thalia Edition. Paris 2006
« Enclavé, sans accès à la mer, bordé sur toute sa partie occidentale par le Mékong, frontière naturelle avec la Thaïlande, montagneux au nord et a l'este, le Laos ne possède, pour une superficie équivalent a celle de la Grande-Bretagne, qu'une population de moins de six millions d'habitants. C'est le pays le moins densément peuplé de toute cette partie d'Asie, et par la même une sorte d'exception régionale. (…)
L'âge d'or du Laos qu'on aime évoquer dans la littérature patriotique se situe entre le XIVe et le XVIIIe siècle, lorsque le royaume de Lan Xan (« million d'éléphants ») occupait le double du territoire actuel et tenait tête aux royaumes voisins. (…)
Le Laos, malgré son dénuement, qui touche spécialement les minorités ethniques, mais pas elles seules, est un pays de diversité, de grâce, de dignité. Les Laotiens, assumant leurs difficultés, ont développés un art de vivre, une joie quotidienne, des cérémonies, des traditions, une spiritualité qui retiennent ceux qui savent les comprendre. Indolent, nonchalant pour les colons d'autrefois ; inapte au monde actuel pour les financiers ; paisible, fondu dans la nature, intériorisé, le Laos est peut-être l'un des derniers et frêles refuges pour les poètes et les sages fuyant la mondialisation. Le Laos, la dernière île... au milieu des terres? » Francis Engelmann et Yves Goudineau, « Laos sur les rives du Mékong : de Luang Prabang aux provinces du Nord » photographies de Serge Sibert, Editions du Chêne. Paris 2005. |